La centrale est le cœur névralgique de la base dont elle assure l’approvisionnement en eau, électricité et chauffage, ce qui par -35°C n’est pas du luxe. Elle fonctionne 24h/24h 7j/7j et doit donc être surveillée en continu, par un système de quart de nuit assuré par le personnel technique. La consommation électrique de la base est d’environ 90 à 100 kWh. La production est assurée par trois groupes électrogènes de marque « Caterpillar », chacun d’une puissance de 144 kW/h. histoire d’être tranquille, un groupe de secours de 120kW si situe dans un autre bâtiment être si la centrale était endommagée par un incendie par exemple.
Le chauffage est assuré par une chaufferie principale possédant deux chaudières de 150 KW/H fonctionnant en alternance et de deux autres chaudières d’une puissance de 40 et 28 KW/H qui se sont ajoutées suite aux récents agrandissements de la base et la construction de nouveaux bâtiments. Ce système permet d’avoir une température constante quel que soit le bâtiment considéré.
A noter que les chaudières réchauffent un mélange en proportions égales d’eau et de glycol, ce qui évite que les tuyaux ne gèlent lors des épisodes de grands froids.
Enfin la production d’eau potable se fait à partir d’une station de pompage de l’eau de mer située à 40 mètres au large de la base et à 20 mètres de profondeur. Cette eau à environ -1,8°C arrive à la centrale ou elle est réchauffée à 65°C par l’eau de refroidissement des moteurs, économisant de cette façon beaucoup d’énergie. À la sortie de l’échangeur thermique, l’eau arrive dans une chambre sous vide où elle va bouillir et s’évaporer. Le tuyau d’arrivée d’eau de mer froide est utilisé pour condenser la vapeur et récupérer l’eau douce, ce qui permet de d’économiser là aussi un peu d’énergie. La production s’établit à environ 4000 litres/ jours durant l’hiver et monte à 6000 litres/jours en été, période de forte affluence. Le surplus de production est stocké dans 3 cuves de 15 m3, utilisées en cas de problèmes (incendies, pannes, dysfonctionnement,…) ou de surconsommation passagère.
L’eau potable est ensuite minéralisée pour atteindre un pH neutre et sa qualité est régulièrement soumise à des contrôles de qualité. L’eau de mer non entièrement évaporé dans le bouilleur, appelée eau saumurée, est quant à elle utilisée pour les toilettes mais également à réchauffer le tuyau d’arrivée d’eau de mer, évitant ainsi tout gaspillage.
A noter que le fuel alimentant les groupes est du gasoil « Artic » prévu pour supporter des températures de – 50°C : pour 25 personnes, environ 5000 litres de fioul sont nécessaires chaque mois pour le fonctionnement (eau, électricité et chauffage) de la base, soit 2400 litres par personnes et par an. A titre de comparaison, un foyer français utilisant le fioul consomme environ 2000 litres par an seulement pour le chauffage. La base possède près de 2 ans de stock de fioul.
Les personnes concernées par la centrale sont :
- Bertrand, le chef centrale. Ses missions sont entre autres d’assurer l’entretien des groupes électrogènes et des équipements annexes, de gérer la production d’eau douce et les dépôts de carburants, d’assurer la formation des personnes affectés à la veille de nuit (de temps en temps réalisée par du personnel scientifique afin de répartir le travail) et d’animer une équipe de deux personnes, l’électrotechnicien et le second centrale.
- Cyril, l’aide mécanicien centrale ou second centrale, est le bras droit de Bertrand. Il l’assiste dans toute les taches de maintenance. Il porte une attention particulière aux moteurs diésel et aux unités de pompage et de traitements des fluides (gasoil, eau de mer, eau douce).
- Louis, électrotechnicien. En plus d’assister le chef centrale, il est également responsable des armoires électriques de production et de distribution de la centrale et des systèmes d’alarmes incendie et technique. De plus il est en charge des installations électriques de la base.
- Ludovic, plombier chauffagiste. Il est responsable de la maintenance des réseaux de transferts des fluides et de leurs équipements : distribution d’eau douce, collecte des eaux usées, installations de chauffage des bâtiments, transferts de carburant liés au fonctionnement des chaufferies.
- Tout le personnel technique (y compris chaudronnier, menuisier et outilleur), sont sous la responsabilité du responsable technique, Sylvain. Il est le représentant sur le terrain du service logistique et technique de l’IPEV. Il veille au maintien en l’état des différentes installations et réalise le programme des travaux de l’année. Il s’occupe également des besoins techniques des scientifiques, des achats de matériels, d’organiser l’utilisation des véhicules (voitures, quads, chenilles) et est responsable de la collecte et du tri des déchets.
utiliser de l’énergie fossile en antarctique, honte !!!!, une belle merde de ce que l’humain produit de malsain et de laid./
C’est une vraie problématique en effet. Mais des projets sont en cours pour tenter d’en limiter l’usage. Une éolienne est en place et d’autres pourrait la rejoindre, cependant le vent est très irrégulier et souvent bcp trop violent pour en tirer une production stable et continue. Le solaire n’est pas efficace pour une raison qu vous devez bien imaginer, l’absence de soleil la moitie de l’année puis la faiblesse de sa lumière. L’hydraulique est quasiment inexploitable a cause de la banquise. Donc le problème n’est pas simple. Cependant le réseau d’énergie de la base est très bien pensé de sorte que les pertes énergétiques sont d’une part limitées et d’autres part récupérées et réutilisées à d’autre fin pour ne pas gaspiller, ce qui fait que notre consommation de fioul par personne est 3 à 4 fois inférieure à la moyenne française alors même que nous vivons toute l’année dans un environnement entre 0 et -35 degrés et que la température annuelle française est d’environ 12,5 degrés… Enfin chaque projet fait l’objet d’une étude d’impact en amont de sa réalisation sur le terrain afin de prendre en compte notre présence (pas qu’en terme d’énergie consommée mais aussi par exemple par le simple fait de notre présence qui peut induire un biais sur le comportement des animaux malgré toute nos précautions) et peuvent être abandonnées si l’impact et jugé trop important.
Bonjour, on ne peut en effet tout optimiser dans des régions aussi particulières . La seule solution serait de quitter l’endroit … mais .
si vous cherchez des solutions pour réduire l’utilisation de fûs et autres contenants rigides cuve seaux ect ..et l’impact environnemental vous pouvez consulter http://www.framapack.com; Le site est en réfection mais il vous donnera des idées.
le but : réutiliser au maximum réduire les frais de transports , réduire le volume de déchets.
N’hésitez pas à nous questionner.