Et l’aventure débuta…

Petit retour en arrière…Les chercheurs ont parfois comme opportun compagnon la sérendipité. Sérendipité ou, comme le décrit l’écrivain Lawrence Block, le fait de « Rechercher quelque chose, trouver autre chose et réaliser que ce que vous avez trouvé convient mieux à vos besoins que ce pensiez rechercher ». Et bien je ne dois pas être loin de cela car en début d’année 2016, alors que je cherchais un postdoc loin des domaines de recherche du pôle Sud et envoyai de nombreuses candidatures sans vraiment de réussite, quelque mots clés m’ont soudainement sauté aux yeux : ingénieur, laser, Antarctique. Et un curieux sentiment de m’envahir en lisant l’offre, l’impression d’être fait pour ce job.

Pourtant au début, impossible de croire totalement en cette piste tant j’imagine la concurrence rude, mais les étapes s’enchainent et je reste en course. Plus j’approche du but, plus je me prends au jeu :  je dévore des bouquins sur l’Antarctique, me refait l’historique de la découverte du continent blanc et m’enflamme déjà en m’imaginant le traverser avec mes chiens, mes pottoks et mon ricard en mode Bear grylls ou Mike horn.

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Ça sera surement plus tranquille que ça…

moi

On y croirait presque!

A l’inverse, la crainte d’être recalé grandi. Et lorsque j’apprends en Juin que je suis le candidat choisi à condition de satisfaire aux tests médicaux et psychologiques, toute ma vie pour le moins festive socialement développée, défile devant moi et j’espère à ce moment que ça n’aura pas de conséquences fâcheuses…Bien au contraire, Juillet 2016 est donc le mois où j’apprends que je suis un individu de 28 ans en excellent état de forme physique et psychologique et qui surtout va s’envoler et naviguer pour une année en Antarctique dans le cadre de la 67ème mission en Terre-Adélie (ou TA 67) à la station française Dumont d’Urville. Le sixième contient m’ouvre ses portes, une terre inhabitée de 26 fois la taille de la France recouverte d’une couche de glace de plus de 2 km d’épaisseur moyenne, représentant 90% des glaces et 70% de l’eau douce terrestre, une température moyenne de -57°C dans l’intérieur des terres pour un record de -93°C et des vents pouvant dépasser les 300km/h sur la côte… bref comme aimait le dire une grande penseuse du XXIème siècle : non mais allo quoi?!

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C’est parti pour l’aventure!

Les trois mois suivant ma sélection furent émaillés de formations diverses, notamment scientifique afin de de me familiariser avec le laboratoire pour lequel j’effectuerai mon travail, le LATMOS, mais également le fonctionnement du Lidar de Dumont d’Urville ou les spécificités liés à la vie en milieu polaire. J’ai également eu l’opportunité de participer au « séminaire des hivernants », qui regroupait toute les personnes partant hiverner dans les stations de recherches gérées par l’Institut polaire français, et qui fut l’occasion de passer du temps avec mes co-hivernants. Si les premiers échanges sont timides, nous avons rapidement pris nos marques et de réelles complicités ont déjà vu le jour, en espérant qu’elles en appelleront de nombreuses autres mais je n’en doute pas, ça va être une année au top! J’en profite pour souhaiter un très bon hivernage à toute les personnes des îles Kerguelen, Amsterdam et Crozet avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger et même de visiter l’inoubliable île de Molène! (ou l’île de l’angoisse pour les infortunés touristes que nous fûmes).

Hivernants 2016

Séminaire des hivernants, édition 2016

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Coucher de soleil à Brest: quand la diffusion optique devient poésie…

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